Cuivre, zinc et manganèse
Les oligo-éléments participent à diverses fonctions complexes du métabolisme. Leur carence peut provoquer divers troubles. En tant que cofacteurs dans les métalloenzymes, le cuivre, le zinc et le manganèse jouent un rôle essentiel. Le cuivre est nécessaire à la neutralisation des radicaux libres et la maturation des globules rouges. Associé au zinc, il est essentiel pour le maintien en bon état des griffes, des onglons et des sabots ainsi que pour le bon fonctionnement du métabolisme des os et du cartilage.
Le zinc est également important pour la santé de la peau et les fonctions immunitaires. Quant au manganèse, il joue un rôle majeur dans le développement du squelette et sur la fertilité.
Tout est dans les liaisons smart
Les oligo-éléments sont généralement classés en deux catégories : organiques et inorganiques. Ces deux dernières se distinguent par de nombreuses différences. Dans le cas des sulfates et oxides, la présence de liaisons chimiques de forme ionique a une influence sur la solubilité de la molécule. A pH neutre, les sulfates sont hautement solubles dans l’eau. Les oligo-éléments libérés sont réactifs et peuvent dégrader d’autres nutriments ou former des complexes avec les autres minéraux et d’autres composés. Leur absorption est alors réduite. Les oligo-éléments de nouvelle génération, de forme hydroxyle (gamme Excential Smart) sont également de forme inorganique. Cependant, ils sont davantage biodisponibles en raison de la présence de liaisons chimiques de type covalente.
En outre, ils présentent une structure matricielle cristalline qui leur confère une excellente stabilité et une faible réactivité. La structure moléculaire des oligo-éléments hydroxylés est stable et non soluble à pH neutre. La libération des atomes d’oligo-éléments débute lorsque le pH du milieu baisse (effet « libération lente »). Cette propriété garantit une réactivité réduite et une formation moindre de complexes. Ainsi, les oligo-éléments deviennent disponibles au moment de leur passage dans l’intestin grêle. Ils sont alors absorbés grâce à des transporteurs entraînant ainsi un apport optimal d’oligo-éléments à l’organisme.
En ce qui concerne la catégorie des oligo-éléments organiques, il convient de distinguer les différences de solubilité entre les diverses sources. Le type de liaison chimique rencontrée dans le cas des complexes organiques est variable. Son analyse est difficile à mettre en œuvre.
Monogastriques
En termes de supplémentation en oligo-éléments chez l’animal, l’Union Européenne a fait le choix de réduire la dose maximale autorisée, principalement pour des raisons environnementales. Ces limitations poussent les nutritionnistes à prendre en compte la qualité biologique des oligo-éléments utilisés. C’est tout particulièrement le cas pour le cuivre et le zinc, bien connus pour préserver la santé de l’épithélium (de la peau et surtout des coussinets plantaires et des sabots). L’effet combiné de la qualité biologique des oligo-éléments hydroxylés, d’une part sur les performances zootechniques, d’autre part sur les paramètres cutanés, est démontré lors d’un essai européen récent mené en poulets de chair. Deux traitements sont comparés chez des poulets de lignée « Ross 308 » :
Le premier contient 15 ppm de cuivre et 120 ppm de zinc sous forme sulfate (Témoin), le deuxième 10 ppm de cuivre et 80 ppm de zinc sous forme d’oligo-éléments hydroxylés
(XC Smart).
L’état des coussinets a été évalué suivant une notation allant de 0 à 4 en fonction de l’importance des lésions. Les résultats sont présentés figures 1 et 2. Ils montrent une réduction des notes de lésions dans le cas des oligo-éléments hydroxylés. En outre, les mesures des niveaux de cuivre relevés dans le foie attestent d’une meilleure biodisponibilité des oligo-éléments de forme hydroxylés, malgré un moindre apport par voie alimentaire.
Figure 1 : Notes de lésions des coussinets chez les poulets de chair en fonction des différentes sources d’oligo-éléments apportés par voie alimentaire.
Figure 2 : Niveau de cuivre dans le foie chez les poulets de chair en fonction des différentes sources d’oligo-éléments apportés par voie alimentaire.